jeudi 2 avril 2015

Sur l'île de Svalbard, conservation de toutes les semences mondiales

Le projet de centraliser sur l'île de Svalbard la conservation de toutes les semences mondiales prend forme sans faire l'unanimité.

Du blé, du riz, du mil, de l'aubergine, du sorgho… Tout ce que l'on peut imaginer ou presque comme semences de cultures vivrières, se trouve aujourd'hui dans des banques de gènes, méthodiquement rangé. Dans les temps anciens, seules les fermes protégeaient précieusement les graines de la récolte, destinées éventuellement à être échangées avec celles des voisins et surtout, replantées l'année suivante. «La nécessité de conserver les ressources génétiques a pris toute son importance dans les années 1960 concomitamment à la révolution verte », raconte Jean-Louis Pham, responsable du projet Arcad (1) de conservation des semences méditerranéennes à Montpellier. Depuis, des organismes nationaux ou internationaux ont vu le jour, collectant ces graines dans le monde entier.

Aujourd'hui, au sommet de la pyramide, se trouve la réserve mondiale du Svalbard, sur l'île norvégienne de Spitzberg. Une chambre forte créée en 2008 par la Norvège, long tunnel de plus de 120 mètres qui s'enfonce dans la montagne, où les trésors de la biodiversité alimentaire mondiale sont conservés grâce au froid qui ne quitte jamais ces terres, à un petit millier de kilomètres du pôle Nord. Plus de 860.000 échantillons sont désormais entreposés dans la réserve mondiale de Svalbard, et tout récemment, un convoi a été débarqué avec des graines provenant aussi bien des montagnes Rocheuses américaines que du Bénin. Une nouvelle livraison avec notamment 27 espèces de tournesol, 14 de tomates sauvages ainsi que des carottes sauvages ou encore des citrouilles provenant de tribus indiennes. «La conservation des semences diffère de celle des denrées consommables par la nécessité primordiale de conserver intacte la faculté germinative des grains », rappelle la FAO. En 2001 un traité international sur les ressources génétiques pour l'alimentation et l'agriculture a été adopté sous l'égide de l'ONU, signé à ce jour par plus de 130 pays. Dans la foulée est né le GCDT (Global Crop Diversity Trust) pour financer la conservation de cette ressource. À sa tête la Norvégienne Marie Haga, qui se bat pour lever les 850 millions de dollars nécessaires à ce projet, à raison de 34 millions par an, tout en veillant sur son bébé: la réserve du Svalbard.

«L'agriculture aujourd'hui utilise très peu de variétés, les États-Unis ont ainsi perdu 90 % de leurs ressources tout comme la Chine a abandonné 90 % de ce qu'elle cultivait dans les années 1950»

Pour Marie Haga, la pertinence du combat ne se discute pas. «L'agriculture aujourd'hui utilise très peu de variétés assure-t-elle, les États-Unis ont ainsi perdu 90 % de leurs ressources tout comme la Chine, qui a abandonné aujourd'hui 90 % de ce qu'elle cultivait dans les années 1950», cite celle qui fut plusieurs fois ministre dans son pays. S'il existe de par le monde plus de 1700 banques génétiques, la qualité de conservation - faute de moyens la plupart du temps - est inégale. Avec le GDCT, «nous nous occupons de 11 grands centres internationaux qui abritent l'essentiel des semences les plus importantes», poursuit Marie Haga. Mais pour cette femme énergique la partie n'est pas encore gagnée: «L'ensemble des banques à travers le monde conserve quelque 7 millions d'échantillons et on considère qu'environ 2,3 millions sont uniques, dont 800.000 environ se trouvent répartis dans les onze centres.» Autant de graines qu'elle espère un jour voir entreposées au Svalbard. «Nous avons la place pour environ 4 millions d'échantillons» raconte-t-elle.

Marie Haga aime raconter l'histoire du centre qui dispose de l'un des plus importants patrimoines alimentaires: les semences de blé. «Est-il en danger?» s'interroge-t-elle, sachant que cette banque se trouve au cœur de la ville d'Alep en Syrie, en pleine guerre civile. Aujourd'hui, 70 % des graines de blé ont du coup été transférées dans le coffre-fort du Grand Nord. Elle aime aussi rappeler comment la conservation minutieuse des quelque 200.000 variétés de riz «permettra un jour peut-être de trouver celui qui dispose du meilleur gène pour résister au changement climatique. C'est aux Philippines que l'on a découvert le riz capable de faire face à une hausse de la salinité de l'eau».

«Le Svalbard, c'est la conservation en banque de gènes poussée à son paroxysme. » Jean-Louis Pham, responsable du projet Arcad

«Toutes les graines qui se trouvent au Svalbard appartiennent aux pays qui les y ont déposées et nous leur signalons quand ils doivent les récupérer pour les faire germer» et ainsi assurer la continuité, précise-t-elle. «La banque du Svalbard permet de faire face à de nombreux enjeux allant du changement climatique à la lutte contre les nouvelles maladies ou parasites ou encore la pression sur les terres agricoles…».

Cette banque toutefois n'est pas à l'abri de critiques. «Ce centre est un plus, c'est un étendard pour les ressources génétiques, mais, dans un monde où les financements sont de plus en plus difficiles à trouver, ce qui va là ne va pas ailleurs», souligne Jean-Louis Pham. Il évoque notamment les petites banques situées dans des pays en développement qui ont peu de moyens alors qu'elles sont essentielles pour la conservation des semences locales. «Ces pays ont besoin d'avoir leur propre ressource, poursuit le scientifique. Le Svalbard, c'est la conservation en banque de gènes poussée à son paroxysme.» Sans compter que les plantes cultivées résultent d'une évolution permanente multimillénaire et ce que l'on enferme dans une banque de gènes ne s'adapte plus à son environnement. «Il n'y a pas d'exclusive», répond Marie Haga, «je suis également favorable à la conservation dans les champs. Les biologistes n'ont pas toutes les réponses, mais nous non plus.»

(1) Arcad (Agropolis Resource Center for Crop Conservation, Adaptation and Diversity) projet dédié à l'évaluation et à une meilleure utilisation de la biodiversité des plantes cultivées dans les régions tropicales et méditerranéennes.

Marielle Court figaro Publié le 02/04/2015

Quelles épices choisir pour quels bienfaits alimentaires ?

Ingrédient de prédilection de la cuisine japonaise, indienne ou orientale, les épices manquent souvent dans la cuisine occidentale. Pourtant, en plus de rehausser le goût des plats, elles présentent de nombreuses vertus en matière de santé. Passage en revue des épices à conserver dans ses placards, avec nos trois expertes.

Les épices des quatre coins du monde ont toujours été prisées et ont, dès l'Antiquité, fait l'objet de nombreuses conquêtes. Utilisées pour conserver les aliments, puis pour les assaisonner, elles servaient aussi en parfumerie et en médecine.

Diététiquement parlant, les épices sont très intéressantes. En rehaussant le goût des plats, elles évitent de trop saler ou de trop sucrer, ce qui réduit le risque de maladies cardio-vasculaires. Leurs vertus antioxydantes préviennent aussi le vieillissement de l'organisme. Encore faut-il les choisir judicieusement et les varier. Et pour profiter de leurs bienfaits, mieux vaut opter pour le bio et les conserver au frais, à l'abri de la lumière. Avant que vous ne vous précipitiez dans votre magasin préféré, on fait le point sur les vertus des principales épices, avec nos trois experts : Sylvie Hampikian, experte en pharmacotoxicologie, Amandine Geers, auteure culinaire, et Paule Neyrat, diététicienne et auteure culinaire.

Originaire d'Inde, le curcuma est l'un des antioxydants les plus puissants. Il possède aussi des vertus anti-inflammatoires et favorise la digestion. Photo Getty Images Le curcuma, l'épice du quotidien

Originaire d'Inde, il est l'un des antioxydants les plus puissants. Il possède aussi des vertus anti-inflammatoires et favorise la digestion : « Il stimule la production de bile et active le travail du foie », informe Sylvie Hampikian (1). Comment le consommer ? « La poudre de curcuma s'oxyde plus rapidement. Préférez-le en rhizome (racine) et pilez-le dans un mortier », conseille Amandine Geers (2), auteure culinaire et cocréatrice de l'association What's for dinner, qui promeut la cuisine bio. Ajoutez le curcuma dans les marinades et les plats chauds. Comme pour toutes les épices, ne faites pas rissoler le curcuma dans une huile chaude, au risque de lui faire perdre ses propriétés. Pour un maximum de bienfaits, mélangez curcuma, romarin, ail et poivre noir. Utilisez le mélange quotidiennement dans votre cuisine.

La cannelle, contre les maux de ventre

La cannelle de Ceylan (Sri Lanka) est exportée dès la haute Antiquité vers le Bassin méditerranéen par des commerçants arabes. Sa saveur sucrée en fait une épice de choix pour les enfants. La cannelle soulage les problèmes de digestion ; elle est antispasmodique : « En Inde, on l'utilise pour soigner la turista. Grâce à son action dépurative, elle aide à éliminer les toxines et combat les parasites intestinaux. L'épice a également une action sédative et favorise l'endormissement », ajoute Sylvie Hampikian.

Comment la consommer ? Sa saveur sucrée parfume évidemment les desserts, comme le pain d'épices, mais aussi les viandes (3). Tentez un Makfoul par exemple, un tajine d'agneau au safran et à la cannelle. Pour bénéficier des bienfaits digestifs, associez-la au gingembre.

La cardamome, l'ultime tonifiant

Les Indiens l'appellent la « reine des épices ». La cardamome booste l'appétit, favorise la digestion en stimulant la sécrétion de salive et tonifie : « C'est un tonique nerveux qui donne un coup de fouet à l'organisme et permet de lutter contre la fatigue », explique Sylvie Hampikian. Comment la consommer ? Son goût est délicieux dans les desserts, les boissons chaudes (lait, café et chocolat) et même les plats salés à base de riz, de curry de légumes et dans le canard. « Utilisez-la en poudre en petite quantité car le goût est très fort », prévient la diététicienne Paule Neyrat (4).

Le gingembre, contre les nausées

Originaire d'Inde, l'épice est antispasmodique et renforce nos défenses immunitaires. Quant à ses vertus aphrodisiaques, ce n'est qu'un effet collatéral : « Il stimule la circulation sanguine dans les vaisseaux et donc au niveau des organes sexuels, indique Paule Neyrat. L'épice permet aussi de mieux assimiler les aliments. » Comment le consommer ? « Ajoutez des petits morceaux de gingembre confit dans une salade de fruits. Si vous l'épluchez ou si vous le hachez, ajoutez-le aux ragoûts, aux légumes sautés ou aux plats de poissons », conseille la diététicienne.

Le clou de girofle est analgésique, il calme la douleur.

Le clou de girofle, l'anti-douleur par excellence

Si son odeur vous rappelle votre dernier rendez-vous chez le dentiste, rien de plus normal. Il contient de l'eugénol, un composé aromatique utilisé dans les préparations médicales. « Le clou de girofle est analgésique, il calme la douleur. Il est antiseptique et soulage aussi les irritations. Pour apaiser des maux de dents, posez-le sur la zone douloureuse », précise Amandine Geers. On peut aussi le mâcher en cas de gingivite.

Comment le consommer ? « Piquez un clou de girofle dans un oignon pour parfumer les bouillons ou les marinades », conseille la diététicienne Paule Neyrat. Pour prévenir les maux d'estomac, optez pour une décoction. Placez trois clous de girofle dans une casserole d'eau portée à ébullition, puis laissez frémir cinq minutes. Attention à l'utiliser avec parcimonie. En grande quantité, il peut irriter la langue. De plus, certaines personnes sont allergiques à l'eugénol.

La noix de muscade, contre le mal des transports

Vous l'utilisez déjà dans vos gratins dauphinois ? Bien vu. Originaire des îles de Banda (province des Moluques, en Indonésie), la noix de muscade « est antispasmodique, elle calme les nausées et peut être utilisée contre le mal des transports », indique Sylvie Hampikian. Si le goût est trop prononcé, optez pour la version allégée, le macis : « C'est l'écorce qui recouvre la noix. Son goût est plus doux », précise Amandine Geers. Comment la consommer ? En petite quantité, dans des mélanges. En assaisonnement des sauces Béchamel, des poissons, dans les desserts à base de fruits cuits et de chocolat.

Attention à ne pas en abuser : la noix de muscade contient de la myristicine, « un psychotrope qui, en grande quantité, peut entraîner des endormissements. Évitez aussi d'en donner aux enfants », précise Sylvie Hampikian.

Le cumin, pour l'assimilation des graisses

Originaire d'Égypte, « l'huile essentielle qu'il contient favorise la digestion en activant les sécrétions du tube digestif et en améliorant l'assimilation des matières grasses. Le cumin est aussi riche en antioxydants et purifie le sang », indique Sylvie Hampikian. Comment le consommer ? Il parfume à merveille les ragoûts et les curry. N'hésitez pas à en mélanger aux choux ou aux légumes secs. Il améliorera leur digestion.

Riches en substances soufrées, les graines de moutarde sont assainissantes et antioxydantes.

Les graines de moutarde, contre le vieillissement

Les Égyptiens, les Grecs et les Romains utilisaient déjà la moutarde en broyant la graine pour rehausser le goût des viandes et des poissons. « Riches en substances soufrées, les graines de moutarde sont assainissantes et antioxydantes. On dit qu'elles sont des "pièges à radicaux libres", ces substances qui favorisent le vieillissement les cellules », indique Sylvie Hampikian. En stimulant la production de suc gastrique et de salive, elle facilite aussi la digestion. Comment les consommer ? On pile les graines de moutarde dans un mortier et on les ajoute dans des salades ou dans la cuisson du chou.

Le galanga, booster de défenses immunitaires

Au XIIe siècle, la religieuse bénédictine allemande Hildegarde de Bingen vantait déjà les mérites de cette épice venue tout droit d'Indonésie. Grâce à son action antioxydante, « le galanga agit sur la peau, sur l'organisme et aide à lutter contre le vieillissement » précise Amandine Geers. « Sa teneur en eucalyptol et en camphre stimule le système immunitaire et donne un coup de fouet à l'organisme », détaille Sylvie Hampikian. Son goût est assez similaire à celui du gingembre, en un peu plus citronné. Comment le consommer ? Frais, en rhizome (racine), on le râpe ou on l'émince pour l'ajouter aux légumes ou aux confitures.

(1) Coauteure de Le guide Terre vivante de la cuisine saine et gourmande. 1000 recettes pour tous les jours, Éd. Terre vivante, 480 p., 29,90 €.

(2) Coauteure, avec Olivier Degorce, de J'épice ma cuisine. Anis, curcuma, muscade, safran... 60 recettes salées et sucrées, Éd. Terre vivante, 118 p., 12 €.

(3) Idées recettes tirées de J'épice ma cuisine.

(4) Coauteure, avec Alain Ducasse, de Nature. Simple, sain et bon. 190 recettes réalisées par Christophe Saintagne, Éd. Alain Ducasse, 400 p., 24 €.

Pour en savoir plus sur les ateliers de cuisine d'Amandine Geers : www.what's-for-dinner.info

Par Ophélie Ostermann | Le 30 mars 2015 figaro

samedi 28 mars 2015

Sans s'autonuire, Dix plantes et un fruit pour mieux dormir

Heure d'été : dix plantes et un fruit pour mieux dormir

Dans la nuit de samedi à dimanche, nous passerons à l'heure d'été avec ses merveilleuses, longues et, parfois, trop longues soirées. Ceux qui peinent à trouver le sommeil pourront se tourner vers les plantes qui ont l'avantage d'aider à dormir sans entraîner d'addiction.

Inventaire.

Du jet lag du voyageur au long cours à l'anxiété de l'étudiant à la veille d'un examen en passant par le sommeil fractionné de la personne âgée ou l'horloge biologique décalée du travailleur nocturne, les troubles du sommeil ont des origines multiples et variées. Le passage à l'heure d'été, qui intervient dans la nuit de samedi à dimanche, peut momentanément les amplifier ou les aggraver. Pour passer ce cap, difficile pour certaines personnes, les plantes peuvent être un bon moyen d'aider notre organisme à remettre les pendules à l'heure, à condition de ne pas s'interdire de consulter un spécialiste si les symptômes persistent. Le grand avantage de la phytothérapie dans ce domaine est de ne pas générer de dépendance, comme le font certains médicaments.

Quid, à ce propos, du pavot somnifère (Papaver somniferum)? Le botaniste Jean-Marie Pelt surnomme cette plante, à la réputation sulfureuse, la «reine de toutes les drogues» car c'est elle qui fournit l'opium, la morphine et ses dérivés comme l'héroïne. À éviter… En revanche, d'autres membres de la famille des Papavéracées sont des calmants que l'on peut consommer sans crainte. C'est ainsi que l'on retrouve des pétales de coquelicot dans certains «mélanges pectoraux» car ils aident à calmer la toux. Le pavot de Californie, également appelé Eschscholtzia,du nom du botaniste qui le ramena en Europe au XIXème siècle, a des vertus apaisantes pour les personnes surmenées et facilite l'endormissement. Très recherché par les jardiniers pour la beauté de ses couleurs, le pavot bleu de l'Himalaya (Meconopsis betonicifolia) aide, quant à lui, à lutter contre les insomnies légères.

Jus de cerises

Granny's Secret produit un jus contenant 52 % de griottes, pasteurisé à 70°C.

Désormais, les phytothérapeuthes y réfléchiront à deux fois avant de jetter les cerises pour ne garder que leurs queues aux propriétés diurétiques bien connues. L'an dernier, des chercheurs de l'Université de Louisiane (États-Unis) ont publié une étude démontrant l'effet positif du jus de griottes sur le sommeil: une prise quotidienne de 500 millilitres pendant au moins deux semaines permet d'allonger la durée du sommeil de 60 à 90 minutes et d'améliorer sa qualité chez les personnes insomniaques.

Non seulement, la chair de cette petite cerise acidulée est source de mélatonine, une hormone importante pour le cycle veille-sommeil, mais elle contient aussi des proanthocyanidines, des antioxydants qui déclenchent la synthèse de sérotonine (un neurotransmetteur responsable de l'endormissement) en inhibant la dégradation du tryptophane, son précurseur.

Avant de se ruer sur les rares bouteilles du jus magique, il faudra prendre garde à certains détails. Le jus est souvent dilué (eau, autres jus rehausseurs de goût…) et, au-delà de 80°C, la pasteurisation dégrade les antioxydants. Donc, choisissez du jus frais ou «flash pasteurisé», c'est à dire avec une date de péremption plus courte.

Dans son ouvrage Les remèdes de A à Z, Michel Pierre préconise la Griffonia simplicifolia pour lutter contre l'insomnie. Cette légumineuse, originaire d'Afrique, produit des graines qui contiennent du 5-Hydroxytryptophane 5, un précurseur immédiat de la sérotonine. L'extrait sec de griffonia en gélules est également utilisé avec succès dans le traitement de la dépression nerveuse.

Eau de mélisse

La valériane, «herbe aux chats» qui a l'étranger capacité d'exciter nos matous, est depuis la nuit des temps un remède infaillible pour calmer les nerfs et prodiguer un bon sommeil. Pour certains l'effet est immédiat, mais parfois on ne voit de bons résultats qu'après trois semaines de cure. Elle est souvent associée à l'aubépine et à la passiflore, des sédatifs cardiaques doux qui aident à lutter contre palpitations et hypertension. Quant à la mélisse officinale, ses bienfaits contre le stress et l'insomnie sont exploités dans la célèbre «Eau de mélisse des carmes Boyer», une préparation alcoolique qui compte néanmoins 23 autres plantes et épices.

Bras de Morphée

Pour une bonne nuit de sommeil réparateur, il est important d'arriver à se relaxer avant de tomber dans les bras de Morphée. On peut alors compter sur les effluves parfumés de plusieurs plantes. L'huile essentielle de fleurs d'oranger amer (Citrus aurantium ou bigaradier) utilisée en massage, en mélange avec une huile neutre (amande par exemple), a un effet apaisant pour le système nerveux. En infusion, les fleurs donnent une tisane qui calme l'irritabilité.

La lavande, qui sent bon le frais et le propre, est un remède traditionnel contre l'insomnie. Utilisée pour parfumer draps et tiroirs, glissée en fleur dans les oreillers ou appliquée sur les tempes et les poignets sous forme d'huile essentielle, son action sédative a été démontrée par de récents travaux scientifiques.

Moins connu, mais toujours issu de la tradition (surtout dans les pays du nord de l'Europe), le lupulin, l'inflorescence femelle du houblon (humulus lupulus), est lui aussi placé dans les oreillers. Les cônes de cette plante grimpante, qui servent aussi à aromatiser la bière, contiennent en effet une substance narcotique (le méthybuténol) mais aussi des phytoestrogènes. On les utilisera donc avec parcimonie.

Madeleine de Proust

S'il ne déclenche pas toujours l'écriture d'un roman, comme la madeleine de Proust trempée dans l'infusion de la tante Léonie, le tilleul (Tilia cordata) est un antispasmodique agissant à la fois contre la toux et l'insomnie. La camomille, tant la romaine que l'allemande, (Chamomilla matricaria), aide à surmonter aussi bien le stress que les digestions difficiles. Les habitudinaires peuvent continuer à boire leur tasse de camomille le soir, avant de se coucher… l'habitude est elle aussi un excellent marchand de sable!

via le figaro

vendredi 27 mars 2015

Livre Encyclopédie en PDF Gratuit, tout faire soi meme !!

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استعمال بقايا مسحوق القهوة كسماد لتربة

Il est question du Marc de café à réutiliser à des fins agricoles,le hic,c'est qu'au Maroc,ça boit du thé en général, alors qu'en Algérie, la café "jetable" fait fureur, tous les trottoirs d'ailleurs sont jonchés de ces gobelets infectes ! et si on fait un partenariat autour du marc de café ? LOL bien le Bonjour aux Marocains qui suivent ce Blog !

Le BRF ? de l'eau il en faut vraiment pas Bezzef !!

Le BRF : Jacky Dupéty, au Congrés TEDx, Paris 2011. Présentation "light" de ce qu'est le Bois Raméal Fragmenté et de ses avantages.

Je suis bien détendu dans mon Jardin suspendu !

Toitures végétales ou jardins suspendus: ces structures cumulent les avantages en termes d'agrément et d'isolation thermique et phonique. Mais leur installation obéit à des règles très strictes.

«Je cherche des exemples de jardins suspendus à soumettre à ma commune en vue de végétaliser le toit d'un parking à construire. Le profil du terrain, légèrement en pente, s'y prête. Quel type de plantation peut-on envisager?»

Les toitures végétales actuelles s'inspire de celles traditionnellement utilisées dans les pays scandinaves ou par les Indiens d'Amérique du Nord. Elles sont composées de végétaux implantés sur un substrat d'une épaisseur de 10 à 15 cm au sein d'un édifice déjà existant ou en construction.

Ces jardins suspendus cumulent les avantages en termes d'isolation thermique et phonique. Par ailleurs, ils permettent de réguler les eaux de pluie, grâce à leur pouvoir tampon et à leur propre consommation. De fait, l'évapotranspiration des végétaux (ETP) répresente en moyenne 4 litres d'eau par m² et par jour en été, sachant que ce chiffre varie selon l'espèce, la température, l'humidité de l'air et le vent, notamment. L'impact sur la pollution serait également appréciable, si ce système était plus répandu en milieu urbain.

L'installation d'un toit végétal est identique à celui d'une terrasse et induit nécessairement la pose d'une étanchéité.

Trois catégories

La question du poids que devra supporter la structure doit également être prise en compte. Surtout si vous implantez une végétation à grand développement qui nécessite une épaisseur de terre plus importante que les 10-15 cm traditionnels et dont la masse augmentera au fil du temps.

Le sol, généralement composé d'un mélange à base de tourbe, matériau a une très grande capacité de rétention d'eau (jusqu'à 20 litres par m² pour une épaisseur de sol de 10 cm ), est le second facteur d'accroissement et de variation du poids supporté par le bâti. D'où l'idée d'incorporer dans le substrat des matériaux légers de type billes de polystyrène ou d'argile expansé, afin d'alléger la charge. L'ailante glanduleux, très invasif, a tendance à coloniser les jardins suspendus.

On distingue trois catégories de toits végétaux, en fonction du type de plantes installées

• La culture extensive: C'est, comme on l'a vu, le toit végétal d'origine avec un sol ne dépassant pas les 15 cm d'épaisseur. Dans cette configuration les plantes doivent être rustiques, résistantes au vent, aux courants d'air, à un fort ensoleillement, à la réverbération, aux écarts de température importants et nécessiter peu ou pas d'entretien.

• La culture semi-extensive: Là, nous nous éloignons du toit végétal classique. Les plantes sont des espèces annuelles, bisannuelles et vivaces, au développement plus important, généralement utilisées dans les parterres de jardin et qui, de ce fait, nécessitent arrosage et entretien.

• La culture intensive: Nous quittons l'univers du toit végétal pour celui du jardin suspendu avec une palette végétale très vaste allant des arbres aux plantes herbacées, avec encore plus d'entretien et d'arrosage que dans la catégorie précédente.

Quelle que soit la culture retenue, le système est difficilement pérenne sans intervention humaine. La création d'un milieu naturel dans un milieu artificiel demande obligatoirement une gestion.

Flore subspontanée

Prenons pour exemple la culture extensive sans entretien: les plantes installées vont se concurrencer, provoquant la disparition des moins adaptées. Mais les plantes restantes subiront, à leur tour, la concurrence des végétaux spontanés ou subspontanés provenant de l'extérieur. Sans entretien, vous risquez d'assister à la création d'une friche naturelle tendant obligatoirement à la forêt avec l'apparition de végétaux ligneux invasifs comme l'ailante glanduleux ou «faux vernis du Japon» (Ailanthus altissima). Avec le temps, ces derniers peuvent avoir des conséquences dangereuses pour les structures maçonnées.

La diversité des conditions rend caduque toute liste de végétaux préétablie. Le projet d'aménagement devra obligatoirement analyser, en dehors des problématiques de structure et d'étanchéité, le microclimat du toit (écarts des températures, courant d'air et réverbération principalement) et évaluer les risques de colonisation du milieu par la flore spontanée et subspontanée locale.

via le figaro

c'est pas con de Jardiner sur son balcon

Pour combler un besoin de jardin (et de jardinage), un simple bord de fenêtre suffit. Une nouvelle génération de paysagistes urbains s'est penchée sur la question.

La fréquentation des jardineries, en périphérie des grandes villes, en témoigne. Dès les premiers rayons de soleil, les citadins pensent jardin, rêvent en vert… Du haut de leur balcon pour la plupart. Et passent à la pratique avec plus ou moins de succès. À tel point que cela a fait émerger une nouvelle race de jardiniers: les paysagistes urbains dont l'objectif est de réinventer la nature en miniature. Leur champ d'action? Les toutes petites surfaces, à commencer par les balcons et rebords de fenêtre.

Pierre-Dominique Martin est de ceux-là. Il a fondé sa start-up Urban Green il y a moins d'un an en constatant l'engouement des mairies pour végétaliser la ville (murs, toits…), convaincu que les habitants ne demandaient qu'à s'y mettre aussi à condition qu'on les aide. «En étudiant le marché, je me suis aperçu que 80 % des balcons n'étaient pas exploités», constate-t-il. Un état des lieux qui ne devrait pas perdurer…

Jouer la carte du naturel

L'idée? Jouer le plus possible la carte du naturel. «Les citadins manquent cruellement de chlorophylle, insiste David Jeannerot Rénet qui, après vingt ans passés dans la mode, a ouvert au pied de Montmartre son «concept store» Les Mauvaises Graines, il y a quatre ans. À une époque où tout va très vite, ils ont besoin de renouer avec la notion du temps, la convivialité. Le jardin les leur offre, et pour cela un bord de fenêtre suffit. On peut presque tout se permettre.»

Notamment un potager. «Contrairement à ce qu'on imagine, la pollution de la ville est moins nocive que les pesticides utilisés par beaucoup de producteurs. On a le plaisir de récolter, de savoir d'où vient ce qu'on mange.» Dans le «top ten» des variétés les plus vendues: herbes aromatiques, fraises, framboises, groseilles, tomates. Mais on peut faire plus original en misant sur des légumes tels qu'aubergines, poivrons… «ou encore des artichauts à la floraison et au feuillage très spectaculaires», estime ce spécialiste qui propose des potagers prêts à emporter qui connaissent un franc succès. Tout comme sa manière de concevoir une campagne urbaine. Un art qu'il fait partager dans son ouvrage Les Mauvaises Graines. Jardiniers rock, paru chez Hachette. En avril, il inaugurera une deuxième boutique, boulevard Saint-Germain, à Paris, avant New York l'année prochaine.

Succès des graminées

Si, pendant vingt ans, les citadins partaient prendre l'air à la campagne, aujourd'hui, la campagne vient à eux. D'où le succès des graminées qui évoquent les herbes des bords de chemins ou des coquelicots dont on trouve des variétés adaptées aux jardinières. «Mais aussi des coucous, des primevères dans leur plus simple expression, des astilbes, des cheveux d'ange, propose David Jeannerot Rénet. Il ne faut pas avoir peur de mélanger des espèces qui a priori ne vont pas ensemble. Ce décalage permet de redécouvrir les plantes sous un nouvel angle.»

Et de privilégier le mariage d'espèces persistantes -pour avoir du vert toute l'année- et caduques pour mieux profiter de la saisonnalité. Sans perdre de vue qu'un jardin sur un balcon s'inscrit dans le prolongement de l'appartement. Pour être harmonieuse, sa composition doit tenir compte du décor intérieur, de ses couleurs.

Le Vert à Soi

Finalement, plus que la technique, c'est l'œil qui compte. Ex-photographe de studio, Marion Bartel en a fait son meilleur allié. Sa façon de juxtaposer des plantes et des fleurs aux feuillages délicats a plu à la Villa Visconti, en Italie, mais aussi à des restaurateurs français, des boutiques (Agnès b, Diptyque, Merci...) et à des particuliers qui lui confient régulièrement leurs façades. «J'ai commencé par m'occuper de mes propres fenêtres, puis de celles de mes amis avant de créer mon entreprise, Le Vert à Soi.»

D'emblée, elle se spécialise dans la fenêtre «parce que tout le monde en a et que c'est un vrai espace dans la maison». Et comme elle ne trouve rien qui lui convienne pour réinventer ces îlots de nature, elle conçoit son propre outil de travail: une jardinière en métal forgé dans laquelle elle accumule de simples pots horticoles -en terre parce qu'ils sont poreux, laissent passer l'air et permettent un meilleur développement des radicelles- et qui a depuis fait des émules. Une manière élégante de prolonger le rebord de la fenêtre et d'avoir plus de place pour créer ses paysages végétaux. «Ce que j'y mets n'est jamais sophistiqué. Des graminées, des roses anciennes, des grimpantes, fougères, euphorbes, hellébores… Des plantes peu fragiles qui demandent le minimum d'entretien parce qu'il faut que cela reste simple à vivre.» Elle les choisit chez Bruno, le pépiniériste avec lequel elle travaille depuis le début: «Une plante qui a vécu trois-quatre ans, à la rude, dans une pépinière résiste mieux que celle qui a poussé en serre pendant six mois sans être confrontée à de vraies conditions climatiques.»

Chocs thermiques

Pierre-Dominique Martin le confirme, tout ce que l'on met sur un balcon a tendance à mourir facilement, en ville plus rapidement qu'ailleurs à cause des chocs thermiques plus importants. D'où l'intérêt de miser sur du costaud. Ce paysagiste urbain préconise les plantes méditerranéennes parce qu'elles acceptent les excès du climat, sont capables de résister aux mois sans pluie, au mistral, au froid. «Il s'agit souvent d'espèces à feuilles persistantes, plus coriaces.»

Parmi ses préférées: l'olivier, le laurier-tin (Viburnum thymus), les agapanthes, le laurier-rose et, dans un autre registre, l'oranger du Mexique, les érables japonais et le bambou, dense et haut et qui a l'avantage de protéger du vis-à-vis comme toutes les espèces un peu hautes. Sans oublier le jasmin étoilé, à la fois persistant et résistant. «Il fleurit de la mi-mai à la mi-juillet, les deux mois où l'on vit les fenêtres ouvertes. Son odeur entre dans la maison.» David Jeannerot Rénet, lui, avoue un faible pour Clematis armandii, une clématite aux belles fleurs blanches ou rosées qui diffuse son parfum ensorcelant en mars et en avril, grimpe sur les treillages ou les murs et surtout se plaît en pot.

via le figaro

jeudi 26 mars 2015

Faire des pots en papier pour vos semis

Venez voir toutes les astuces et conseils jardin sur http:--www.conseils-coaching-jardinage.f­r

Faites vous même vos pots en papier pour vos semis.Pas besoin d'acheter des ustensiles.

Une astuces très pratiques pour faire des économie au potager et au jardin.Ajoutée le 1 févr. 2013

La saison des semis va démarrer, préparez dés maintenant vos carrés

La saison des semis va démarrer, découvrez l’infaillible méthode « à la bouteille »

Très bonne façon de réaliser les semis avec très peu d'entretien ..... http://blec1979.blogspot.fr/ Super technique trouvée sur la toile il y a quelques années et qui fonctionne a 100 %, Toutes mes graines y passent sans exception... .Ajoutée le 9 mars 2013

Thibaut Schepman

Journaliste

Publié le 14/02/2015 à 10h45

Grande joie. C’est le début de la fin de l’hiver. Le printemps est encore loin de pointer le bout de son nez mais, pour les jardiniers, il commence à être temps de l’anticiper avec les premiers semis.

L’idée est de faire germer quelques graines à l’intérieur, bien au chaud, et de sortir ces plantes quand elles seront assez résistantes et que le temps sera plus doux.

J’ai décidé d’expérimenter cette année une méthode dont on commence à pas mal parler depuis quelques mois : celle de la bouteille en plastique. Du partage naît l’abondance

A tout trouveur tout honneur, je vous glisse la vidéo de Blec, le youtubeur grâce à qui je l’ai découverte. Lui-même dit avoir trouvé la méthode « sur Internet ». Impossible de savoir qui l’a inventée ; d’ailleurs, ça n’a pas d’importance. On est pile à la rencontre de la culture web et de celle des jardiniers (ça tombe bie n, c’est l’objet de ce blog).

Sur Internet comme au jardin, donner quelques graines ou une information ne coûte rien. Mais cela peut suffire à lancer un cycle de partage exponentiel : une seule graine de tomate en donne des milliers, une vidéo peut être vue des millions de fois (celle de Blec en est à plus de 300 000 vues). Et ce partage ne réduit pas les parts du gâteau de chacun, au contraire, c’est comme ça que naît l’abondance

Pour résumer cette très longue vidéo, voici la marche à suivre :

Récupérer des bouteilles en plastique (si possible de 1,5 L).

Les ouvrir au cutter « un peu plus haut que la moitié ». Attention, il ne faut pas complètement couper la bouteille en deux, l’idée est de faire un couvercle.

Remplir un tiers de la partie du bas de billes d’argile. Puis recouvrir ces billes d’eau.

Remplir le reste du bas de la bouteille de terreau.

Semer les graines et les recouvrir d’un peu de terre.

Refermer la bouteille (avec ou sans le bouchon, à vous d’arbitrer, il faut juste éviter l’étouffement des plantes et l’excès de condensation).

Vous n’avez alors plus rien à faire pendant trois semaines voire un mois, la plante a suffisamment d’eau, de chaleur et de lumière.

Une fois la plante épanouie, vous pourrez la replanter dans un pot plus adapté.

J’ai suivi ces règles pour semer des tomates hâtives et des graines de coqueret du Pérou.

Nous verrons ce que ça donnera dans quelques semaines.

Pour les besoins de ce blog (et parce que j’étais super impatient), j’avais fait une première tentative dix jours plus tôt avec une bouteille de 5 L et des graines de courgette.

Elles ont l’air de chercher un peu le soleil, mais elles ont bien poussé dans cette serre improvisée. Il est déjà temps d’ouvrir leur bouteille. Qui sait, si le temps est bon, peut-être donneront-elles les premiers légumes du soleil de l’année.

texte complet

mercredi 25 mars 2015

Peux on vivre en autarcie sans eau de la ville ? oui, avec Eautarcie

Système PLUVALOR ou la valorisation intégrale de l'eau de pluie pour la sauvegarde de la santé. On y donne la priorité à la préparation de l'eau potable au départ de l'eau des précipitations. Le système fait partie de l'EAUTARCIE.

le site Eautarcie

lundi 23 mars 2015

Déchets plastiques en méditerranée : au-delà du constat, quelles solutions ?

250 milliards de microplastiques en Méditerranée. 80 des eaux usées jetées dans la mer sans traitement. 46 000 plastiques sur un rayon de 2,5 km sur 30 m de profondeur. Un million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins sont tués chaque année par les déchets aquatiques…

Ce ne sont que quelques résultats des études scientifiques menées jusqu’ici sur l’état des lieux en Méditerranée. Partant d’un constat amer, la situation en mer Méditerranée est des plus inquiétantes. L’ampleur de la pollution a touché même les fonds marins.

Son impact négatif sur les écosystèmes, les ressources marines, la qualité des eaux et la santé des populations se fait sentir de plus en plus. Elle est la mer la plus polluée du monde. Le problème s’avère encore plus complexe lorsqu’on essaie de faire face à cette pollution.

A l’origine, le plastique est un produit de l’activité humaine. Sa présence dans le milieu marin implique toute une chaîne d’acteurs : producteurs, distributeurs, consommateurs, etc. Sommes-nous en train de lutter contre nous-mêmes ? «Nous sommes très loin. Nous n’arrivons pas à comprendre le problème à la base. Il y a un malentendu dans les médias sur les réelles infos relatives à la provenance des déchets.

Ce n’est pas facile de savoir. Nous disposons d’un stock de solutions, mais, sont-elles les bonnes ? Il est impossible de nettoyer les fonds marins, il faut évaluer les solutions et sensibiliser les populations», a déclaré le docteur Thomais Vlachogianni, militante écologique grecque, représentante du Bureau méditerranéen d’information sur l’environnement, la culture et le développement durable regroupant plus de 130 ONG. «Il faut d’abord la définir, la comprendre, puis chercher des solutions et les mettre en œuvre.»

En ces termes, elle propose une autre approche pour s’engager dans une lutte contre la pollution. Pour cette scientifique et militante, «les outils juridiques de lutte contre la pollution existent, mais c’est aux gouvernements de les appliquer».

Dans le but de proposer des solutions qui doivent s’attaquer aux causes réelles et profondes du problème de la pollution, une conférence internationale s’est tenue dans la principauté de Monaco les 10 et 11 mars. La rencontre était organisée conjointement par les fondations Prince Albert II de Monaco, Mava, Surfrider Foundation Europe et Tara Expédition.

El Watan a participé à l’événement en tant que partenaire média. Une forte participation de représentants des pays de la Méditerranée : scientifiques, ONG environnementales et hommes politiques. Avec beaucoup de réalisme et de pragmatisme, les débats étaient riches et constructifs.

Les solutions sont à chercher en amont, tout en s’appuyant sur des initiatives positives et innovantes. Le tout via une approche intégrée et coordonnée entre les différents acteurs de la société civile, du monde économique et des institutions politiques. Mais à quel niveau agir ? C’est la question qui a suscité un débat houleux et des divergences. Il a été question aussi d’identification des zones de blocage.

«On ne parle que du business, l’environnement est exclu. C’est la mafia économique qui décide. Il faut faire des pressions sur les politiques afin de prendre au sérieux le danger qui guette la Méditerranée», a tonné Paul Abi Rached, président de l’association Terre Liban, qui renvoie la balle dans le camp des industriels. «Pour engager un changement, nous devons revoir notre culture de la consommation», a affirmé Daniella Russo, cofondatrice de la Coalition contre la pollution en plastique.

Pour elle, les entreprises ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles ne cherchent que le gain. Elle propose donc d’investir dans l’innovation. Plus exactement dans l’innovation qui perturbe le statu quo. En outre, elle appelle à plus de concertation au lieu de la confrontation avec les industriels : «Il y a une prise de conscience des industriels qui commence à voir le jour. Il n’est plus de l’intérêt des entreprises industrielles de continuer dans une démarche tant décriée.»

La gestion des déchets fait défaut

90% des plastiques trouvés en mer sont d’origine tellurique....

SUITE DE L ARTICLE SUR LE QUOTIDIEN EL WATAN

Omar Arbane