samedi 9 novembre 2013

Pour avoir de beaux fruits rouges, c'est à l'automne qu'on bouge !

Au Verger

Groseilles, airelles, mûres, cassis... Si vous adorez grapiller ces délicieuses baies, proches de leurs ancêtres sauvages mais améliorées par l'homme au fil des siècles, c'est le moment! L'automne est en effet la saison idéale pour planter ces petits buissons grâce auxquels vous pourrez déguster confitures, gelées, sirops, glaces, coulis, pâtisseries sans oublier la recette dijonnaise du célèbre chanoine Kir. À déguster avec modération, cela va sans dire...

Très rustique, le framboisier s'adapte à tous types de climats et terrains avec une préférence pour les sols légers et frais.

Framboises. Cette ronce se plante à partir de drageons récupérés sur une plantation existante, technique dont nous avons parlé il y a quelques semaines ou de touffes achetées en jardinerie ou chez un pépiniériste. Prévoir, dans tous les cas, un palissage pour éviter que branches et fruits ne traînent à terre. Pour cela, plantez un solide échalas à chaque extrémité du rang (plus un piquet tous les 1,50 à 2 m sur le rang) et tendez trois fils de fer espacés de 40 cm verticalement, sur lesquels vous attacherez les branches en arceau, de manière à faciliter la cueillette et accroître la production. Planter les drageons à 50 cm d'écartement, 1 m à 1,20 m s'il s'agit de touffes bien fournies et vigoureuses. Très rustique, le framboisier s'adapte à tous types de climats et terrains avec une préférence pour les sols légers et frais. Apportez régulièrement du compost ou un engrais riche en phosphore et en potasse. Comme pour le fraisier dont il est botaniquement très proche (famille des rosacées), il existe des variétés remontantes ou bifères qui fleurissent deux fois en saison et des variétés non remontantes qui ne fructifient qu'une seule fois, en juin-juillet.

Mûres. Directement issue de la ronce sauvage (Rubus fruticosis), la variété cultivée est inerme, autrement dit sans épines, ce qui facilite grandement la cueillette! Ses tiges pouvant atteindre 4 à 5 m de long, un palissage s'impose, exactement comme pour le framboisier, son cousin. Notons à ce propos qu'il existe des variétés hybrides à fruits rouges (Loganberry, Tayberry) ou noirs (Darrow, Thornfree) très productives et, également très faciles à cultiver. Les groseilles à grappes s'apprécient mieux en gelée ou en coulis que crues en raison de leur acidité.

Cassis et groseilles. >Encore deux espèces génétiquement très proches! Ces petits arbustes de la famille des grossuliaracées (genre Ribes) ont tellement de points communs qu'ils ont donné naissance eux aussi à un hybride, le casseiller, né d'un croisement entre le groseiller à maquereaux et le cassissier, qui donne des fruits semblables à de gros cassis mais à la saveur plus douce. Notons également que le cassissier (Ribes nigrum) se fait couramment appeler groseiller noir. Conséquence de cette grande similitude botanique: les deux espèces se plantent et se cultivent exactement de la même manière.

Les touffes, issues d'une bouture racinée que l'on peut produire soit même, se plantent à environ 1 m en tous sens, sur tous types de sol. Sensibles à la sécheresse, du fait de leur enracinement superficiel, cassissiers et framboisiers préfèrent les régions à climat tempéré, mais supportent les rayons ardents du soleil méridional pour peu qu'ils soient plantés à mi-ombre et régulièrement arrosés. Dans tous les cas, veillez aux apports en phosphore et en potasse, deux éléments indispensables à la fructification. Les fruits, à ce propos, présentent des différences marquées du point de vue de la couleur, du goût ou de la texture. Les groseilles à grappes (Ribes rubrum) à la belle teinte rose ou rouge s'apprécient mieux en gelée ou en coulis que crues en raison de leur acidité plus ou moins prononcée.

Les cassis, plus doux mais aussi plus astringents, offrent des arômes exceptionnels qui permettent de confectionner de délicieuses liqueurs ou «crèmes» Gorgées de soleil, les groseilles à maquereaux, d'un diamètre plus conséquent, sont à déguster sur place ou avec d'autres fruits, en salade. Mais gare aux épines! Heureusement de nouvelles variétés moins «piquantes» comme «Freedonia» sont maintenant disponibles. Ces buissons, d'origine nord-américaine, se cultivent en terre acide uniquement.

Airelles et myrtilles. Ces buissons, d'origine nord-américaine, se cultivent en terre acide uniquement (pH 4-5), tout comme notre myrtillier sauvage européen (Vaccinium myrtillus) qui ne pousse qu'en région de moyenne altitude (entre 700 et 1100 m). En terrain calcaire vous devez obligatoirement les planter dans une fosse remplie de tourbe, de terreau et de terre de jardins mélangés jusqu'à obtenir le pH requis. Si leurs fruits sont moins goûteux que les myrtilles sauvages, ces espèces, comme le myrtillier arbustif ou le myrtillier à corymbes, ont l'avantage de pousser en plaine. En outre, leurs baies plus grosses (jusqu'à 1 centimètre de diamètre) sont groupées à l'extrémité des tiges, ce qui en facilite grandement la cueillette. De leur côté, les airelles (Vaccinium vitis-idea), venues elles aussi d'Amérique du Nord, sont de petits buissons, hauts de 30 cm seulement, qui donnent en été de jolis fruits rouges vifs dont on peut faire des gelées ou qui peuvent accompagner une viande.

● Au potager

Planter l'ail d'automne. Cultivée depuis 5000 ans, cette plante condimentaire de la famille des liliacées, réputée pour ses vertus médicinales avérées (en particulier la prévention et le traitement de l'hypertension) se sème en ce moment avant que la terre ne soit trop froide. Il en existe plusieurs types: seuls l'ail blanc et l'ail violet passent l'hiver en terre, l'ail rose ou rouge n'étant semé qu'au début du printemps. La multiplication se fait presque exclusivement par voie végétative, à partir des gousses, ou «caïeux», situées à la périphérie de la tête d'ail. Plantez-les superficiellement (pas plus d'un centimètre de terre au-dessus des pointes dirigées vers le haut), à 15 cm d'écartement sur des rangs espacés de 30 cm. Plus que le froid, l'ail craint surtout l'humidité. En terre lourde, effectuez le semis sur des buttes ou billons afin d'éviter la stagnation de l'eau. La récolte s'échelonne de juin à juillet selon le climat. Pensez à récolter quelques têtes avant maturité. L'ail nouveau est d'une saveur incomparable!

suite de l'article sur le figaro

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